Codes secrets

Il y a quelque chose de très excitant dans les codes secrets que beaucoup d’enfants adorent. Vous pouvez utiliser les codes ci-dessous pour créer une chasse au trésor ou vous pouvez simplement en utiliser un de temps en temps pour faire décoder un mot ou une phrase à votre enfant. Commencez avec le code morse le plus célèbre et testez ensuite les différents types de codes ci-dessous, qui deviennent de plus en plus difficiles à déchiffrer ! Ce sont une partie des codes utilisés dans les chasses au trésor de J&Co !

Retrouvez ci-dessous une partie des codes secrets que j’utilise pour créer mes chasses au trésor à télécharger et à imprimer !

L’idée de pouvoir lire et écrire une phrase dans un code secret, ou mieux encore, créer son propre code secret que personne d’autre ne connaît, est magique ! Imaginez pouvoir vous écrire des notes que personne d’autre ne peut lire ! Vous pouvez imprimer chaque code ci-dessous (cliquez sur une image : elle va s’ouvrir et il faut cliquer sur la petite imprimante) ou tous les imprimer avec ce fichier PDF.

1. Le code Morse

Le code Morse utilise des points, des tirets et des espaces pour représenter les lettres, les chiffres et les symboles. Vous pouvez écrire du code Morse ou l’envoyer avec des éclairs de lumière ou des sons. Une fois, un prisonnier de guerre a même envoyé un message en code Morse en clignant des yeux ! Vous pouvez donc utiliser une feuille et écrire quelques messages en code Morse. Vous pouvez même essayer d’utiliser une lampe de poche pour envoyer du code Morse, ce qui est délicat mais très amusant ! Essayez d’envoyer des messages en code Morse avec des sons ou des actions (comme une lumière clignotante), ainsi que de l’écrire. C’est très amusant d’envoyer des messages en code Morse.

2. Le chiffre Pigpen

Le chiffre Pigpen est un des plus anciens codes secrets qui est vraiment amusant à écrire et à décoder. C’est une façon fabuleuse d’encourager un enfant qui n’aime peut-être pas écrire, il sera tellement occupé à coder et à décoder des messages qu’il ne saura même pas qu’il est en train d’écrire !

Le chiffre Pigpen (également appelé le chiffre des francs-maçons ou le chiffre du parc à cochons) est un code de substitution géométrique simple, qui échange des lettres contre des symboles qui sont des fragments d’une grille. Voici un exemple (codé – décodé) :

message codé3. Le code frappé

Pour ceux qui ne connaissent pas le code Morse, le code frappé est un moyen simple de transmettre des messages. Le code de frappe ne repose pas sur les sons courts et longs des points et des tirets. Au lieu de cela, il ne repose que sur des « coups ». Les prisonniers de guerre américains au Vietnam sont l’exemple le plus connu de code frappé.

Tenus à l’isolement, les prisonniers pouvaient facilement relayer des messages entre les cellules, pour corréler des histoires pendant l’interrogatoire. Lorsque les prisonniers étaient ensemble mais ne pouvaient pas se parler, le code frappé (ou tap code) était un moyen pour eux de relayer des messages, en tapotant sur la cuisse ou le bras de la personne.

Avec ce système de grille, vous identifiez le numéro de ligne, puis le numéro de colonne. Par exemple, A serait « 1-1 » (un coup, une pause, puis un coup). B serait un coup, une pause, puis deux coups. O serait trois coups, une pause, puis quatre coups. Pendant le dîner, utilisez le code frappé sous la table pour vous relayer des messages comme des espions ! Ou utilisez la grille pour écrire des messages : 1-2, 3-4, 3-3, 2-5, 3-4, 4-5, 4-2 (ce qui donne BONJOUR).

4. L’alphabet chiffré

Pour un message codé super simple, relayez les messages en donnant à chaque lettre un numéro qui correspond à son ordre alphabétique ! C’est l’alphabet chiffré.

Par exemple, SAM serait 19-1-13.

5. L’alphabet inversé

Vous pouvez également utiliser un alphabet inversé ou A=Z, B=Y, C=X et ainsi de suite. Les codages de substitution peuvent prendre de nombreuses formes différentes : l’alphabet à l’envers, l’alphabet décalé (une fois, deux fois, etc) ou un ordre aléatoire de lettres !

6. Le code en croix

Dans ce code secret les 26 lettres de l’alphabet sont inscrites autour de croix portant des numéros, puis on code en reproduisant l’angle où se trouve la lettre et le numéro de sa croix.

texte codé7. La roue codée

Une « roue codée » est un outil de chiffrement et de déchiffrement développé en 1470 par l’architecte et auteur italien Leon Battista Alberti. Il a construit un appareil (appelé cadran d’Alberti) composé de deux plaques circulaires concentriques montées l’une sur l’autre. La plus grande plaque est appelée la « stationnaire » et la plus petite la « mobile » puisque la plus petite peut se déplacer au-dessus de la « stationnaire ». Vous pouvez créer votre propre roue codé ou imprimer cette roue décodeur.

Il suffit ensuite de découper les deux cercles, de faire un trou au centre de chaque cercle, de poser le plus petit sur le plus grand et de les maintenir ensemble à l’aide d’une attache parisienne. Vous pouvez utiliser la roue pour coder une phrase et votre enfant devra à son tour utiliser la roue pour la décoder !

8. La roue de César

Le code César est un chiffrement basé sur un décalage de l’alphabet, il est nommé d’après Jules César, car il a utilisé ce code secret pour crypter des messages. Cependant, ce n’est pas un chiffrement très difficile à comprendre et les messages envoyés avec ce chiffrement ne sont donc pas restés secrets très longtemps. La roue de César utilise se même principe de décalage, chaque lettre de l’alphabet est « décalée » d’un nombre fixe.

Le décalage est appelé « ROT », qui signifie « rotation ».

Par exemple, avec un décalage ROT1, A devient B, B devient C, et ainsi de suite. Avec un décalage ROT13, par contre, A devient N, B devient O, C devient P, etc. C’est un des codes secrets les plus difficiles de cette liste, il convient uniquement aux enfants de 10 ans et plus !

Pour décoder un message envoyé en utilisant la roue de César, la personne doit être consciente du décalage (ROT) qui a été utilisé.

Si, en tant que parent ou enseignant, vous souhaitez créer des messages avec le code César pour que vos enfants ou vos élèves les décodent, vous pouvez certainement les faire à la main. Ou utilisez cette roue de César. Assurez-vous d’indiquer le décalage (ROT) que vous désirez pour votre chiffrement avant de crypter votre message.

9. Le code téléphone

Ce clavier vous semble-t-il familier ? Bien. C’est que vous avez déjà vu le clavier d’un un téléphone portable. Pour utiliser le code téléphone, il y a deux chiffres pour chaque lettre. Le premier chiffre correspond au numéro sur le clavier, tandis que le deuxième chiffre correspond à la position de la lettre sur la touche. Par exemple : 21 = A parce que A est situé sur le numéro 2 sur le clavier et A est la première lettre de cette touche. 22 = B (B se trouve sur la touche 2 et se trouve en deuxième position de cette touche. 53 = L (L se trouve sur la touche 5 et se trouve en troisième position sur cette touche). Cela peut demander un peu de pratique, mais une fois intégré c’est un code secret assez facile à déchiffrer.

10. Créez vos propres codes secrets

Maintenant que vous maîtrisez les codes secrets, il est temps pour vous d’essayer de créer le vôtre ! Gardez en mémoire qu’il est important de rendre les symboles et les dessins que vous utilisez pour représenter chaque lettre assez simples et faciles à reproduire avec précision. Si vous les compliquez trop, il sera impossible d’écrire un message codé que quelqu’un d’autre pourra déchiffrer !

Créez un symbole pour chaque lettre et chiffre et écrivez-les ou dessinez-les dans les cases. Lorsque vous avez terminé, écrivez un message dans votre propre code top secret !

Histoire de la cryptographie (codes secrets et chiffrements)

La cryptographie est l’utilisation de codes et de chiffrements pour garder les informations secrètes. Il existe des documents montrant que la cryptographie est utilisée depuis des milliers d’années. Historiquement, les méthodes de cryptographie impliquaient principalement l’utilisation d’un cryptage papier et stylo ou de simples aides mécaniques. Par exemple, les tablettes d’argile trouvées en Mésopotamie datant de 1500 avant notre ère avaient une recette cryptée pour l’émail des poteries. Et les érudits hébreux utilisaient des chiffrements de substitution dès 500 ou 600 avant notre ère.

Dans les temps modernes, la capacité d’envoyer des messages cryptés a été d’une importance vitale pendant les efforts de guerre. Par exemple, les États-Unis ont recruté et formé des « code talkers » Navajo pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces code talkers ont créé un code en utilisant leur langue natale Navajo, contribuant à l’effort de guerre américain contre les forces de l’axe en permettant le relais de messages secrets. (Vous pouvez traduire votre texte en code Navajo en utilisant ce traducteur)

Avec l’avènement de l’informatique moderne, des moyens de cryptage plus sophistiqués et plus efficaces ont été développés. La cryptographie actuelle repose sur des schémas de cryptage si sophistiqués et élaborés qu’ils sont largement inadaptés au stylo et au papier et doivent être résolus par machine.

Codes vs chiffrements

La cryptographie utilise à la fois des codes et des chiffrements. Mais quelle est la différence ?

Les codes sont basés sur la sémantique ou la signification du langage. Un exemple de code utilisé par les code talkers Navajo pour le mot « avion » est « wo-tah-de-ne-ih ».

Contrairement aux codes, les chiffrements sont basés sur la syntaxe ou les symboles. Les chiffrements ne sont généralement qu’un ensemble d’instructions (un algorithme) pour convertir un ensemble de symboles (par exemple, des lettres) en un autre ensemble de symboles (par exemple, des nombres ou des pictogrammes). Un exemple de chiffrement lettre à nombre simple est A = 1, B = 2, C = 3, etc. Cela étant dit, bien que les codes et les chiffrements soient différents, les termes sont souvent utilisés de manière interchangeable. Le code Morse, par exemple, c’est techniquement un chiffrement, pas un code. Néanmoins, il est appelé code Morse, pas chiffrement Morse.