La plupart des gens ne veulent pas admettre qu’ils sont superstitieux. Peut-être que c’est parce que la définition d’une « superstition » est une croyance déraisonnable basée sur l’ignorance ou la peur, ou les deux. Personne ne veut paraître ignorant ou craintif. Pourtant, beaucoup de gens très instruits ne passent jamais sous une échelle et enterrent les morceaux d’un miroir brisé. Vous trouverez des gens qui, si un chat noir croise leur chemin, font demi-tour et rentrent chez eux ou prennent une autre route.
Les chats noirs sont en quelque sorte associés au mal, aux sorcières, et même à la maladie. Les chats noirs ont été blâmés pour tout en période de malchance, de la peste à tous les torts du monde.
En fait, les croyances superstitieuses varient d’un pays à l’autre et même d’une région à l’autre. Croiser un chat noir sur votre chemin en Angleterre ou au Japon est censé apporter la « bonne » chance, mais croiser un chat noir sur votre chemin en France et d’autres pays européens est censé apporter la malchance.
Et croiser un chat noir sur votre chemin n’est pas la seule superstition qui est basée sur les chats noirs
- En Écosse, si un étrange chat noir se pose sous votre porche, cela apporte la prospérité.
- En Italie, si un chat noir éternue, tous ceux qui l’ont entendu auront de la chance.
- Les égyptiens disent que les rayons du soleil sont conservés dans les yeux d’un chat dans la nuit.
- En Irlande, tuer un chat apporte 17 ans de malheur.
- En Amérique, il est de mauvais augure de voir ou de croiser un chat blanc dans la nuit, mais il est de très bon augure de rêver d’un chat blanc.
- Les anciens égyptiens vénéraient les chats, et toute personne qui tuait un chat était exécutée.
Pendant le Moyen Age, lorsque les sorcières sont devenues un sujet de préoccupation, le chat noir a été lié aux sorcières et à Satan. Certains pensaient que les sorcières avaient le pouvoir de se transformer en chat noir et alors si un chat noir croise votre chemin, c’est en fait une sorcière déguisée : la superstition du chat noir était née !
La persistance de la superstition du chat noir
La superstition du chat noir a perduré à travers les siècles, malgré les progrès de la science et de la raison. Les croyances irrationnelles ont tendance à s’enraciner profondément dans la culture et sont souvent transmises de génération en génération. Mais d’où vient cette association négative avec les chats noirs ?
L’une des raisons possibles remonte à l’époque médiévale, lorsque l’Église catholique considérait les pratiques de la sorcellerie comme hérétiques et maléfiques. Les chats noirs étaient souvent associés aux femmes accusées de sorcellerie, en particulier celles vivant en marge de la société et pratiquant la médecine traditionnelle à base de plantes. Ces femmes étaient perçues comme dangereuses, et l’on croyait qu’elles pouvaient se transformer en chats pour accomplir leurs sombres desseins.
Par conséquent, les chats noirs ont été considérés comme les familiers des sorcières et, de ce fait, porteurs de malheur. Cette croyance s’est propagée dans toute l’Europe et a été renforcée par des histoires populaires et des contes de folklore. Les chats noirs sont souvent représentés aux côtés de sorcières maléfiques dans l’imaginaire collectif.
Une autre explication possible vient de l’ancienne Égypte, où les chats étaient vénérés et considérés comme des créatures sacrées. Cependant, lors de la diffusion du christianisme, cette vénération des chats a été assimilée à l’idolâtrie et à l’hérésie. Ainsi, au Moyen Âge, les chats ont été diabolisés et, par extension, les chats noirs ont été associés au mal.
Heureusement, de nos jours, la plupart des gens considèrent ces superstitions comme des vestiges du passé. Les chats noirs sont désormais admirés pour leur beauté et leur élégance, et de nombreux refuges pour animaux encouragent activement l’adoption de chats noirs, souvent moins prisés que leurs homologues plus colorés.
En fin de compte, la superstition du chat noir est un exemple frappant de la persistance des croyances irrationnelles malgré l’avancement de la société. Elle rappelle que même dans un monde dominé par la science et la connaissance, certaines idées anciennes et infondées peuvent persister, parfois sans que nous nous en rendions compte.
Il est essentiel de continuer à éduquer et à sensibiliser les gens pour briser ces stéréotypes superstitieux. Les chats noirs, comme tous les autres animaux, méritent d’être traités avec respect et amour, indépendamment de leur couleur ou de leur apparence. En fin de compte, la façon dont nous traitons les autres êtres vivants reflète notre compréhension de nous-mêmes en tant que société éclairée.